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Encore un financier qui souhaite voir le Royaume-Uni En Marche… arrière

Stop Brexit

« Nous voulons stopper le Brexit ». La phrase figure en bonne place dans le manifeste publié le 19 février par un nouveau parti britannique, baptisé Renew. Celui-ci a été officiellement lancé ce jour à Londres, à l’instigation notamment du financier Christian Coghlan, et s’inspire ouvertement du modèle d’En Marche.

S’attaquer aux inégalités, donner un avenir aux jeunes, et « sauver la planète » grâce à une « révolution verte », tels sont quelques uns des thèmes que cette formation entend développer. Et ce, afin de renverser le vote émis le 23 juin 2016 par le peuple britannique.

L’ancien premier ministre Anthony Blair fut l’un des premiers à faire valoir qu’un verdict populaire n’avait rien d’irréversible

Le créneau politique semble pourtant déjà encombré. L’ancien premier ministre Anthony Blair, toujours aussi impopulaire du fait de son alignement sur Washington lors de la guerre contre l’Irak, fut l’un des premiers à faire valoir qu’un verdict populaire n’avait rien d’irréversible dès lors qu’il allait contre les souhaits de Bruxelles. Depuis le début de l’année, divers campagnes et mouvements se sont fait jour, notamment l’organisation « Best for Britain », que le « philanthrope » américain George Soros a annoncé financer.

Les électeurs, eux, semblent peu au rendez-vous. Malgré les campagnes permanentes décrivant la perspective de sortie de l’UE comme porteuse de catastrophes annoncées (voire déjà amorcées), et malgré les efforts des dirigeants de l’UE pour tenter de rendre cette sortie plus amère, aucun retournement du sentiment populaire ne se fait jour.

Intervenant le 17 février devant la 53ème Conférence de Munich sur la sécurité (1), Theresa May a plaidé pour maintenir et développer les liens militaires et policiers entre Londres et Bruxelles après le Brexit, car « c’est dans l’intérêt de la sécurité de tous ». Mais elle a tout de même rappelé que le choix souverain du peuple britannique ne sera pas remis en cause.

Une confirmation nécessaire après qu’un intervenant dans la salle lui eut demandé pourquoi le résultat du vote ne pourrait pas être inversé, comme cela avait été le cas lors des référendums français et néerlandais sur le Traité constitutionnel. Le premier ministre britannique a ironiquement rétorqué : « cela ne se fait pas, chez nous ».

De son côté, le site du nouveau parti Renew termine sa présentation en précisant : « si le pays votait une seconde fois pour le Brexit, alors nous respecterions la volonté du peuple ».

Un incompréhensible aveu de faiblesse, alors qu’à l’évidence, un troisième référendum serait la seule solution raisonnable.

(1) Tous les détails sur cette importante conférence dans la prochaine édition de Ruptures à paraître le 28 février

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