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L’apocalypse selon Jean-Claude

Jean-Claude Juncker veut jeter l’éponge au terme de son mandat actuel. C’est ce que le président de la Commission européenne a révélé lors d’un entretien diffusé par la radio allemande Deutschlandfunk le 12 février.

Manifestement, l’ancien Premier ministre luxembourgeois n’a guère le moral en ce qui concerne l’avenir de l’Union européenne. Huit mois après le vote britannique en faveur de la sortie de l’UE, il n’a toujours pas digéré cette perspective de Brexit, qu’il qualifie de « tragédie pour le continent ». Il redoute en particulier que le gouvernement britannique se débrouille bien – trop bien – lors des négociations qui devraient démarrer en avril, pour une durée de dix-huit mois.

Et M. Juncker de révéler la tactique qu’il prévoit de la part de Londres : « promettre une chose à un pays A, une autre à un pays B et une autre encore à un pays C ». Et faire ainsi en sorte qu’il « n’y (ait) plus de front européen ».

Les Vingt-sept déjoueront-ils la manœuvre ? Il faudrait pour cela qu’ils soient d’accord, pointe le chef de la Commission : « les Hongrois ou les Polonais veulent-ils la même chose que les Allemands ou les Français? J’en doute fortement ». « Nous devons trouver un consensus sur la direction à donner à l’Union si nous voulons éviter toute tendance apocalyptique », conclut-il.

Eviter « une tendance apocalyptique », tel semble désormais l’objectif affiché du premier dirigeant de l’exécutif européen. Celui-là même qui avait entamé son mandat en proclamant qu’il allait former « la Commission de la dernière chance ».

A l’écouter désormais entre les lignes, la « dernière chance » semble avoir été manquée. Un petit remontant, Jean-Claude ?

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