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Une piqûre de rappel bruxelloise qui n’a pas traîné…

Jean-Claude Juncker

Au moins, ça n’a pas traîné. Le 7 mai au soir, Emmanuel Macron était élu, sans surprise, président de la République. Le 8 mai au matin, le président de la Commission européenne – qui avait été l’un des soutiens de poids du candidat au scrutin présidentiel dès avant le premier tout – y allait de sa petit piqûre de rappel : « nous sommes confrontés avec la France à un problème particulier, les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit ».

Certes, le futur maître de l’Elysée ne passe pas pour un pro-UE mou. Au contraire, il n’a pas manqué de mettre en scène son triomphe du Louvre au son de l’hymne européen. Mais on n’est jamais trop clair, a sans doute jugé Jean-Claude Juncker, qui a précisé, à l’adresse de son poulain : « les Français consacrent entre 53% et 57% de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics ; compte tenu du niveau relativement élevé de la dette, cela ne peut pas fonctionner dans la durée ». Un message qui prend tout son poids au moment où la Commission doit publier le 17 mai ses « recommandations » économiques à l’adresse de chacun des Etats membres.

Le réveil au clairon européen du lundi matin a suivi de quelques heures l’hymne à la joie du dimanche soir

M. Macron a annoncé qu’il entendait couper dans les dépenses publiques à hauteur de 60 milliards ces cinq prochaines années, ce qui passerait notamment par la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Parfois cependant, les meilleures intentions du monde faiblissent quand se renforce le « populisme » dans les urnes… D’où le petit rappel de M. Juncker, que ce dernier a du reste formulé de… Berlin.

Bref, le réveil au clairon européen du lundi matin a suivi de quelques heures l’hymne à la joie du dimanche soir. Voilà qui confirme au moins le sens de l’humour grinçant de Jean-Claude Juncker.

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