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Soros retente sa chance contre le Brexit

Soros

Quand on aime, on ne compte pas. A l’approche de la Saint-Valentin, le milliardaire américain d’origine hongroise, George Soros, a révélé avoir gratifié le groupe de pression britannique « Best for Britain » (« le meilleur pour la Grande-Bretagne ») de quelques sous supplémentaires – 100 000 livres sterling en l’occurrence.

« Best for Britain », comme son nom l’indique, est un mouvement qui entend imposer un deuxième référendum sur le Brexit. Eventuellement un troisième, voire un quatrième, bref, tant qu’une majorité de citoyens n’a pas bien saisi quelle était la bonne réponse, c’est-à-dire la seule, selon l’esprit européen, qui soit définitive.

Au zénith de son impopularité depuis sa glorieuse aventure irakienne, Anthony Blair est l’un de ceux qui soutiennent ce noble projet

C’est l’ancien ministre (…du Commonwealth) et diplomate de Sa Gracieuse Majesté, Mark Malloch Brown, qui dirige ladite campagne. Au zénith de son impopularité depuis sa glorieuse aventure irakienne en tant que caniche de George Bush, Anthony Blair est l’un de ceux qui soutiennent ce noble projet.

Qu’un citoyen américain, fût-il généralement qualifié de « philanthrope », affirme vouloir ainsi influencer la décision du peuple britannique ne semble choquer personne, en tout cas en dehors du Royaume-Uni. Il est vrai que les dirigeants européens sont encore sous le coup de l’indignation quant à la scandaleuse ingérence russe qui a réussi à manipuler les Anglais. Ces derniers, sans l’insidieuse propagande de Moscou, eussent voté massivement pour continuer à partager le « destin » de l’Union européenne.

Le comble est que le président Poutine – dont une activité essentielle est de vouloir  décider de l’issue des élections un peu partout sur la planète, aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Catalogne, en Ecosse, et bientôt en Italie et en Suède, si l’on en croit les gazettes – semble avoir dépensé immensément moins que George Soros. Celui-ci avait investi initialement 400 000 livres lors de la campagne en Grande-Bretagne.

Il faut reconnaître à l’homme d’affaires une constance dans l’amour pour le Royaume-Uni

En tout cas, il faut reconnaître à l’homme d’affaires une constance dans l’amour pour le Royaume-Uni. Il n’est un secret pour personne qu’il a bâti une large part de sa fortune en réussissant la spéculation du siècle contre la livre sterling – c’était en 1992. Il joua alors (sans les avoir) 10 milliards de livres contre la devise britannique et contraignit ainsi la Banque centrale à quitter le système monétaire européen (SME, que certains considèrent comme l’ancêtre de l’euro…).

On le surnomma « l’homme qui a fait sauter la Banque d’Angleterre ». Il y gagna 1,1 milliard de livres. A cette aune, son obole pour empêcher les Anglais de quitter le paradis européen apparaît comme particulièrement pingre.

Encore un effort, M. le philanthrope !

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