Par la voix de Paul Ryan, président de la Chambre des représentants américaine, Washington a fait savoir que les négociations autour du partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement – TTIP ou TAFTA – n’étaient pas enterrées (voir l’article d’EurActiv).
En visite à Londres le 20 avril avec une délégation de la chambre basse du Congrès pour discuter d’un nouvel accord commercial entre son pays et le Royaume-Uni, le député républicain du Wisconsin a affirmé que « les États-Unis continueront à travailler de près avec [leurs] amis européens, et définiront la marche à suivre pour les négociations du TTIP ».
Paul Ryan a également encouragé Londres et Bruxelles à « conclure un accord durable ». Selon lui, une « relation forte entre le Royaume-Uni et l’UE est dans l’intérêt de tous ».
« Nous ne voulons pas que la Chine dicte les règles de l’économie mondiale du 21e siècle. Nous voulons nous charger de cela. » – Paul Ryan
Rejetant les accusations selon lesquelles les États-Unis et le Royaume-Uni seraient tentés par le protectionnisme et l’isolationnisme, le député a déclaré : « Nous sommes plus déterminés que jamais à prendre la situation en main. Nous ne voulons pas que la Chine dicte les règles de l’économie mondiale du 21e siècle. Nous voulons nous charger de cela. Nous voulons une situation équitable pour nos entreprises. »
Après ses revirements sur l’UE, l’OTAN, l’interventionnisme, mais également la Russie (pays avec lequel la « relation [est] peut-être au plus bas [niveau] de tous les temps », a dit le président américain), Washington semble envisager de revenir une fois encore sur un engagement de campagne de Donald Trump.
La résurrection du TTIP et l’approbation du libre-échange mondial qu’elle implique ne sont pas encore formellement actées par la Maison-Blanche mais on image mal que Paul Ryan ait exprimé sa seule opinion personnelle sur le sujet.