Robert est En Marche ! Son ennemi à lui, ça n’est pas la finance : scoop ?
Si le ridicule ne tue pas, il ne paye pas non plus ! C’est du moins ce que suggère la partie gratuite de cette tribune confiée au Monde par celui qui prit la tête du Parti communiste en 1994, à 9,30%, pour la quitter en 2003, à 3,4%.
Si le ridicule ne tue pas, il ne paye pas non plus !
De fait, au delà du choix du ralliement à Emmanuel Macron (où il rejoint un vaste spectre allant de Patrick Braouzec à Alain Madelin), une rapide démonstration de crétinisme pourrait bien dissuader le lecteur de poursuivre la lecture de la tribune de cet homme politique avisé.
En toute première ligne, Robert Hue annonce fièrement qu’il entend prendre ses distances avec un discours basé sur la crainte : « Nul besoin pour moi de jouer dans le registre des peurs ».
Hélas, à peine le lecteur est-il charmé par ce courage qu’il tombe sur la fin de la phrase, où l’auteur alerte : « la situation politique est celle de tous les périls à quelques semaines d’une élection présidentielle (…) plus dangereuse que jamais depuis cinquante ans ». La menace s’esquisse même quelques lignes plus loin : « nous en sommes là, au bord de la falaise (face à la ‘douce ascension’ de l’extrême droite ».
La forme ne pourrait pas mieux révéler le fond : il a n’a fallu que quelques lignes au lecteur pour verser une larme – de rire – devant tant de cohérence, et ainsi décider de ne pas cliquer sur « acheter cet article 2 € ». Ce qui lui épargnera cette logique conclusion huiste : « dès le début de cette tribune, j’ai noté le danger majeur qu’engendrait pour la démocratie la crise morale et politique qui secoue la France ».
Petit raté commercial pour Le Monde ?