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Les services secrets britanniques volent au secours des élections libres…

L’agence centrale britannique pour le renseignement électronique (GCHQ) a apporté sa pierre aux alertes quasi-quotidiennes qui accusent des pirates « étrangers » de saboter les processus électoraux. Les scrutins néerlandais, français, puis allemand sont dans le viseur des hackers, ne cessent de répéter les différentes agences de contre-espionnage occidentales, relayées par les médias.

L’exemple systématiquement cité est la victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton. Selon les services américains, c’est la Russie, nommément citée, qui aurait agi en coulisses en piratant le site des Démocrates et en répandant des fausses nouvelles, pour assurer la défaite de cette dernière. Aucune preuve ne peut être apportée, mais les présomptions suffisent, semble-t-il…

Selon le journal britannique The Sunday Times, le GCHQ considère désormais la protection des scrutins comme une « priorité ». Le Centre national de sécurité cybernétique a donc proposé aux différents partis de les aider à renforcer leur protection informatique.

Le GCHQ est particulièrement bien placé, tant du point de vue moral que technique, pour se poser en défenseur des pauvres victimes de piratage : il fait partie des cinq agences de renseignement, autour de la NSA américaine, dont les agissements avaient été dévoilés par les révélations « Snowden ». On avait alors découvert l’ampleur de la surveillance de masse que les services anglo-saxons pratiquaient sur la planète entière. Le téléphone portable d’Angela Merkel n’avait même pas été épargné.

Le GCHQ est particulièrement bien placé pour se poser en défenseur des pauvres victimes de piratage

On peut en revanche s’interroger sur le moment choisi par les espions anglais pour alerter. Car, a priori, aucun scrutin ne se profile prochainement au Royaume-Uni. Pour le Brexit, c’est trop tard : les électeurs britanniques, pardon, les autorités russes ont déjà sévi. A moins que ces dernières ne veuillent déjà préparer l’indépendance de l’Ecosse ?

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