Trois dimanches électoraux entrecoupés d’une dissolution de l’Assemblée nationale : la France vient de vivre une période politique bouleversée – et ce n’est sans doute qu’un début. Le 9 juin en effet, au soir du scrutin européen, le président de la République convoquait par surprise les citoyens pour renouveler leurs députés nationaux. Les électeurs se sont prononcés les 30 juin et 7 juillet, mais pas vraiment dans le sens espéré par Emmanuel Macron.
Le 7 juillet, la soirée électorale sur les chaînes télévisées est apparue particulièrement confuse. Si l’on veut y voir clair à l’issue de cette séquence de quelques semaines, il faut pointer trois faits majeurs : la progression spectaculaire du Rassemblement national (RN, classé à l’extrême droite par ses adversaires) ; l’émergence à court terme d’une France ingouvernable, puisqu’aucun des trois blocs n’obtient de majorité absolue à l’Assemblée ; et le lancement implicite de la course présidentielle (alors que le mandat du chef de l’Etat ne s’achève théoriquement qu’en 2027), sur fond d’une possible restructuration des forces politiques « centrales » susceptible d’apporter plus de stabilité aux élites dominant le pays.
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