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Les divisions au sommet du 18 décembre sonnent le glas des illusions géopolitiques de l’UE…

Bart de Wever

Le 18 décembre a constitué un jour noir pour l’Union européenne. Et ce, de l’aveu même de plusieurs analystes favorables à celle-ci. A cette date s’est en effet déroulé un Conseil européen – les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-sept – annoncé comme devant être « crucial », « déterminant », « décisif pour l’Europe ». Il le fut en effet, mais pas dans le sens espéré par les partisans de l’intégration.

Ces derniers affirmaient que deux dossiers, notamment, devaient permettre à l’UE de démontrer sa crédibilité et de concrétiser son rôle dans le monde. Le Monde avertissait, peu avant le sommet que le dossier des avoirs russes« est non seulement un enjeu de justice, mais c’est aussi pour l’UE la dernière chance de peser sur le cours de cette guerre. A elle de ne pas la gâcher ». Pour sa part, Libération notait : « un échec signerait l’abandon de toute ambition géopolitique ».

L’échec fut flagrant. Il a fait particulièrement deux victimes : le chancelier allemand, Friedrich Merz ; et sa compatriote Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

L’un et l’autre s’étaient impliqués dans les deux dossiers clés qui étaient au centre de toutes les attentions : le traité commercial avec le Mercosur, et le « prêt de réparation » qui devait bénéficier à Kiev par un complexe mécanisme utilisant les avoirs russes gelés comme garantie. Les divisions des Vingt-sept ont finalement abouti à un double et « humiliant revers politique », a estimé le site spécialisé Euractiv.

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