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Les leçons de morale de l’Occident…

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Un dirigeant de premier plan a récemment a récemment appelé à « retrouver le goût du risque, de l’ambition et de la puissance ». Il serait intéressant de demander aux passants, dans une rue de Londres, Berlin ou Paris, de deviner l’auteur de cette exhortation. Il est fort probable que beaucoup d’entre eux l’attribueraient à Vladimir Poutine.

La phrase a en réalité été prononcée par Emmanuel Macron. Le président français, en visite à Lisbonne le 28 février, s’exprimait devant un forum d’entrepreneurs de la haute technologie. Mais son propos dépassait évidemment les simples considérations commerciales. Dans le contexte actuel, ses mots résonnaient étrangement, d’autant qu’il a exhorté l’Europe a être « fière de ce qu’elle est » et de son « processus de civilisation ». Et le chef de l’Etat de marteler : « on est un lieu en paix, mais on est un peu amorphe. On ne se projette pas suffisamment ».

Ce langage peut surprendre au moment où les grands médias occidentaux dépeignent le président russe en conquérant sans scrupule toujours à l’affût de nouvelles proies, en criminel rêvant de « rétablir l’empire soviétique » et piétinant pour ce faire toutes les règles internationales.

Par contraste, les dirigeants européens sont implicitement – ou explicitement – présentés comme humblement attachés à la stabilité et à la paix, seulement préoccupés de soutenir la veuve et l’orphelin, de calmer les ardeurs belliqueuses du Kremlin, et, au-delà, de réinventer un monde basé sur des règles justes et équitables.

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