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Les thèses de l’OTAN font de nouveaux adeptes…

Manon Aubry

Si la Russie attaque la Pologne, « nous avons un devoir d’assistance mutuelle, (…) nous devrons les aider à se défendre ». Dans le climat russophobe installé par les grands médias, cette déclaration, qui date du 3 avril, apparaît tristement banale. Elle reflète fidèlement le principal argument de l’UE : aider militairement l’Ukraine serait nécessaire pour dissuader Moscou d’avaler tout cru ses voisins. Jusqu’à l’Oder et au Danube. Et pourquoi pas jusqu’au Rhin, puis qui sait jusqu’à la pointe de la Bretagne ?

Ce qui aurait dû attirer l’attention sur la scène politique française est l’auteur de la phrase. C’est en effet Manon Aubry (photo), eurodéputée sortante et tête de liste pour les élections européennes de La France insoumise (LFI), qui rejoint ainsi un camp déjà bien fourni : celui des partisans de l’OTAN vue comme l’outil de défense collective de l’Occident menacé par les ambitions du Kremlin. Jusqu’à présent, le mouvement créé par Jean-Luc Mélenchon, et qui revendique l’étiquette de « gauche radicale », s’était plutôt distingué par son opposition de principe à l’Alliance atlantique.

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