A peine la rébellion d’Evgueni Prigojine était-elle annoncée, le 24 juin, qu’une armée d’experts péremptoires, de spécialistes civils et militaires, et de brillants universitaires se trouvait déjà sur de nombreux plateaux des télévision française, y compris du service public.
Alors que la colonne des forces Wagner annonçait, quelques heures plus tard, renoncer à sa marche vers Moscou, les « débats » (entre interlocuteurs parfaitement d’accord sur tout) et « talk show » se sont succédé ; les commentateurs des médias imprimés se sont ensuite joints au chœur.
La plupart d’entre eux avait tout compris, tout analysé, tout prévu. Les plans et frayeurs terribles du président russe nous étaient dévoilés. Les placards secrets du bureau présidentiel au Kremlin devaient être pleins à craquer d’espions ou de journalistes occidentaux ces jours-là, tant les états d’âme intimes et les informations confidentielles furent nombreuses à nous être révélées…
Un thème s’est imposé tant dans les grands médias que de la part des dirigeants politiques, parfaitement résumé dans le titre barrant la première page du Monde, quotidien de référence, le 26 juin : « Poutine affaibli par la rébellion du groupe Wagner ».
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