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Malentendu ou infox ? Twitter calomnie Ruptures…

Twitter calomnie Ruptures

Le 7 septembre, le compte Twitter de Ruptures (@Ruptures_fr) a soudain été affublé de la très étrange mention « média affilié à un Etat, Russie ».

Il s’agit évidemment d’une affirmation grotesque et sans fondement. Depuis vingt ans, le mensuel Ruptures (anciennement Bastille-République-Nations) fonde sa crédibilité et son rayonnement sur son indépendance : le journal ne dépend de quelque état que ce soit, pas plus que d’entreprises, de groupes économiques, de partis ou d’associations.

Plutôt que de coller une mention absurde sur un média indépendant, la firme à l’oiseau bleu serait peut-être mieux inspirée de rappeler que les principaux médias nationaux sont, eux, détenus par des actionnaires de poids (pas forcément désintéressés), de TF1 à M6, du Figaro à Libération. Il est vrai que le statut public de France Télévision ou d’Arte n’empêche pas non plus ces médias de diffuser l’idéologie dominante…

Coïncidence ou pas, le site de Ruptures venait de publier un article très détaillé quant au rôle des médias français dans le « Russiagate » (campagne américaine visant à établir des connivences entre Donald Trump et le Kremlin, qui s’est finalement révélée creuse).

Dans l’immédiat, la mention décernée a suscité l’indignation, au point que le mensuel a vu arriver de nouveaux abonnements

Quoi qu’il en soit, l’équipe du mensuel s’est adressée au réseau social pour demander des explications sur cet étiquetage de nature à porter préjudice à la réputation du journal. Même si, dans l’immédiat, la mention décernée a suscité l’indignation de nombreux lecteurs et au-delà, au point que le mensuel a vu arriver de nouveaux abonnements, sans doute par solidarité et/ou curiosité (pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c’est l’occasion de s’abonner !).

L’équipe du journal a évidemment exigé de Twitter le retrait de la mention. A ce jour, sauf une réponse automatique, aucune réaction substantielle ne nous est parvenue. Nous allons renouveler la demande, et rendrons bien sûr publiques les suites de l’incident.

Peut-être serait-il souhaitable que les – nombreux – sites qui explorent le monde des médias, des réseaux sociaux et des infox enquêtent sur les tenants et les aboutissants de cette mystérieuse affaire. A suivre…

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